Réédition de pamphlets de 1925 de George Grosz contre les avant-gardes


Voici quelques mois sortait un excellent recueil d’essais sur l’art parus initialement en 1925. Les auteurs ? Des dadaïstes berlinois – c’est-à-dire le groupe le plus politisé du mouvement Dada – de la première heure : le grand peintre George Grosz, l’éminent collagiste John Heartfield, ainsi que le frère de ce dernier Wieland Herzfelde, puis Günther Anders (un essai sur l’art du photomontage). Pamphlets féroces et percutants, ils justifient tout à fait la couverture montrant les auteurs en pugilistes, à la fois souriants et portant des gants de boxe. Plus de 80 ans plus tard, on y trouve une source vive où boire une saine colère. Attention à la dérouillée !

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Georges (Alain) Leduc : Art morbide? Morbid art


Objet de critiques acerbes de la part de nombreux intellectuels, l’art contemporain est très contesté depuis une dizaine d’années au bas mot, que ce soit dans son ensemble ou dans ses propositions les plus extrêmes. Courant 2007, paraissait un ouvrage d’Alain Georges Leduc, intitulé Art morbide ?, une réflexion de plus s’ajoutant à un riche et nécessaire débat.

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Jean Clair continue son combat pour l’Art et contre l’art contemporain


Figure majeure du monde de l’art en France de ces 40 dernières années, le très prolixe Jean Clair sortait au printemps deux nouveaux ouvrages : un essai (L’hiver de la culture) et un journal (Dialogue avec les morts). S’inscrivant dans la continuité de ses ouvrages antérieurs, si ces deux livres n’apportent guère de nouveauté, réaffirmant et reformulant des idées déjà développées, ils n’en sont pas moins stimulants par leur lucidité et leur érudition. Homme de saine colère, élitaire plutost qu’élitiste, exigeant en art forme et sens, Jean Clair est un des plus éminents défenseurs de l’Art – et l’un des plus intéressants dénonciateurs de l’imposture de l’art contemporain.

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La société du mépris de soi, de François Chevallier


Dans une dialectique de l’opacité et de la transparence, le créateur interroge à travers un dispositif technique élaboré à partir de branchages de hêtre et de sacs plastiques la relation artefactuelle bidimensionnelle qu’entretient le cosmos intérieur du créateur avec l’œil regardant du spect-acteur dans une perspective contre-eschatologique de premier degré.

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Chronique livre : Mondrian et De Stijl, de Serge Lemoine


En marge de l’exposition à Beaubourg consacrée à Mondrian et De Stijl, paraissait à l’automne un livre de Serge Lemoine sur le peintre pionnier de l’abstraction, figure-clé du modernisme et précurseur de divers courants de l’« art », ainsi que sur le mouvement et à ses personnalités phares. Une présentation éclairante – et cependant encore trop peu – d’un mouvement typique de la vacuité et du verbeux dans ce qui tient lieu d’« art » depuis un siècle.

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