Millie Brown : de l’expressionnisme abstrait peint avec du vomi de colorants alimentaires


Dans une précédente publication, nous avions diffusé une citation de Kandinsky, où il disait notamment que « l’artiste, en général, n’a que peu à dire. Il lui suffit d’une nuance insignifiante pour se faire connaître ». En voilà une autre qui, justement, n’a rien à dire – seulement à vomir. Voilà qui pourrait figurer dans une édition augmentée du De Immundo écrit voilà déjà quelques années par ce grand et respectable homme qu’est Jean Clair. Elle s’appelle donc Millie Brown. Ne nous en demandez pas plus : on s’en tamponne. Son « œuvre maîtresse », du moins son coup de comm’ majeur, c’est le buzz sur ses toiles peintes en vomissant des colorants alimentaires qu’elle vient d’ingurgiter. Le résultat est à peu près aussi nul que du Pollock, rehaussé d’une esthétique proche des films de Matthew Barney et d’un duo lyrique (qui doit bien chanter quelque chose qu’un texte abstrus expliquera être pertinent pour telle ou telle arbitraire raison), et spectaculairement con… comme tout l’art d’avant-garde (puis « art contemporain ») nouillorcais depuis au moins Rauschenberg. Un exemple de la décadence intrinsèque de la prétendue civilisation étasunienne libérale, cette destruction de la culture au nom du principe puéril d’une liberté comme illimitation et comme « je fais ce que je veux ». Elle est loin la liberté d’esprit du siècle de Louis XV et ses hautes réalisations, et plus loin encore la liberté comprise comme autonomie des heures lumineuses de la civilisation grecque.

La CIA, mécène de l’expressionnisme abstrait


"Elegy to the Spanish Republic", Robert Motherwell.L’historienne Frances Stonor Saunders, auteure de l’étude magistrale sur la CIA et la guerre froide culturelle, vient de publier dans la presse britannique de nouveaux détails sur le mécénat secret de la CIA en faveur de l’expressionnisme abstrait. La Repubblica s’interroge sur l’usage idéologique de ce courant artistique.

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