Pot doré, de Jean-Pierre Raynaud, naguère encore devant le Centre Georges Pompidou (musée d'art moderne et contemporain de Paris). Cet objet est distinctif de la carrière de Raynaud. Raynaud, c'est le pot, tout comme Manzoni la boîte de merde, Duchamp la pissotière, ou Venet le charbon. Chacun son logo.
Aujourd’hui – mais n’en est-il pas ainsi depuis déjà longtemps ? –, sitôt qu’advient un événement étrange, absurde, stupide et qui surprend la foule, sitôt qu’est posé un objet ni beau ni laid, mais quelconque et si possible imposant dans un lieu inattendu, il est courant d’entendre s’exclamer : « ohf, ça doit être de l’art contemporain ! ».
Le public n’est plus réellement choqué – qu’est-ce qui choque encore ? –, seulement indifférent, sinon lassé des gesticulations et fantaisies d’artistes puérils, régressives, égoïstes.
On dit « ohf, laissez donc, c’est de l’art contemporain », en haussant les sourcils, comme on dit « bah, c’est un enfant » en regardant son gribouillage ou en le voyant faire l’intéressant.
L’artiste n’est souvent qu’un grand gosse qui veut faire l’intéressant et attirer l’attention à lui.
Blablart 
richard palomino said,
22 février 2012 à 10:36
Je cautionne 100 pour 100.Lisez mon blog http://lilladuva.eklablog.com/ la rubrique » ecrits ».
Merci pour votre courage et continuez!
Lilla Duva
blablartcontempourien said,
22 février 2012 à 10:41
Merci Lilla pour votre sympathique commentaire. Je vais aller visiter votre blog (je me réjouis que Blablart nous permette de découvrir des artistes, des vrais et non des charlatans, par le biais de ceux qui s’abonnent ou interviennent dans les commentaires).
Bon, attention aux mots, toutefois : il n’y a pas de « courage » à tenir ce blogue.
Du courage, il y en a à être syndicaliste en Amérique centrale, dissident en Iran, ou à moindre mesure à tenir tête au néolibéralisme comme le font Jean-Luc Mélenchon et le Frond de Gauche, mais pas à écrire sur un blogue.
Cdlmt,
Blablart